Envies de changements
Quasiment tout le monde attend un grand changement. Un autre destin pour les Hommes. La question, c'est celle-là: d'où viendra le changement?
Critiquer les autres offre le luxe de ne pas avoir à regarder en soi-même; et c'est cela que l'on voit le plus souvent: "changeons de président", "changeons de ministres"... Divers coupables uniques sont tour à tour pointés du doigt: les hommes politiques, les banquiers, les roms, les religieux, les riches, les fonctionnaires... Seulement, même en changeant les hommes qui dirigent, ou le système politique, ou même des fonctionnements plus globaux, pourquoi la société changerait-elle si ses membres restent les mêmes à l'intérieur d'eux-même. La société a les responsables politiques qui la reflètent, les ghettos qui la reflètent. Or la société, c'est chacun de nous.
Un homme avait dit un jour: "mettez deux humains seuls dans le désert et en moins d'un mois, ils se seront entretués". En vérité, je crois qu'il suffit d'un seul être humain. Il portera en lui suffisamment de détestation de lui-même, de conflits, de peurs, de souffrances, pour se supprimer de lui-même.
Le changement, c'est en chacun de nous d'abord. Le reste suivra mécaniquement.